Les modèles éducatifs et les relations entre parents et enfants ont évolué au fil des années. L’autorité a cédé la place à l’autoritarisme. La psychologie du développement et ses déclinaisons sont entrées en jeu dans l’éducation des enfants. Aujourd’hui, on accorde beaucoup plus d’attention aux besoins et aux droits des enfants, et les parents sont plus empathiques et à l’écoute de leurs enfants.
Changement du modèle éducatif
Le modèle éducatif a changé, passant de la famille traditionnelle, autoritaire, centrée sur l’obéissance et la soumission de l’enfant à la volonté des adultes, à la famille actuelle, « affective » et autoritaire, beaucoup plus attentive aux aspects émotionnels de ses membres et plus douce dans l’énoncé des règles, en essayant non pas de les imposer par obligation mais de les faire accepter par le dialogue, en aidant l’enfant à les comprendre, en justifiant et en expliquant l’intervention du parent.
La relation entre parents et enfants a évolué vers un certain équilibre. Elle est également moins asymétrique et permet les deux parties d’être sur un même pied d’égalité. Désormais, parents et enfants communiquent et échangent.
Limiter la distance comporte cependant le risque que l’enfant gagne une sorte d’amitié mais perde la guidance fondamentale et irremplaçable du parent, sa fonction d’éducateur qui dirige et contient, négligée au profit d’une confiance qui n’aide pas l’enfant et entrave son autonomie.
Les rôles du père et de la mère ont évolué
Les parents d’aujourd’hui ont tendance à s’identifier davantage à leur enfant, au risque de le considérer comme un prolongement ou une réédition d’eux-mêmes, de ne pas reconnaître et accepter son individualité et ses désirs, mais d’utiliser sa vie comme un champ d’épanouissement personnel, en y transférant les projets qui devraient plutôt concerner leur propre vie.
Dans les familles d’aujourd’hui, il n’y a souvent qu’un seul enfant, presque toujours désiré et planifié, ce qui accentue la tendance à concentrer les attentes et les aspirations sur lui, permet de lui consacrer beaucoup de ressources, voire de retarder son émancipation et sa sortie de la famille, et adoucit la discipline, puisqu’il n’est plus nécessaire de tenir à distance une progéniture nombreuse comme par le passé.
Les rôles du père et de la mère ont évolué au fil du temps.
Aujourd’hui, les fonctions paternelles et maternelles sont beaucoup plus proches et interchangeables, les pères essaient de trouver leur propre identité et les mères essaient de trouver un compromis pour concilier la maternité et d’autres dimensions importantes de leur existence. Le défi pour les parents d’aujourd’hui est d’expérimenter et de se former à une voie médiane saine, qui préserve à juste titre les besoins des enfants et des jeunes, sans pour autant renoncer à leurs devoirs parentaux.
L’importance de la communication entre parents et enfants
Certains pères et mères vivent encore leur rôle avec la tension constante de commettre une erreur, hésitant constamment entre être trop stricts ou trop permissifs, entre gâter ou ne pas donner assez d’attention. Des difficultés qui sont déjà ressorties de l’indice de parentalité, la première étude de ce type à analyser et à étudier les difficultés et les défis auxquels tous les parents sont confrontés à la naissance d’un enfant.
La meilleure stratégie pour réduire le stress de l’éducateur est la communication parents et enfants, qui ne peut et ne doit pas être à sens unique, mais doit être faite d’écoute et de compréhension. Les problèmes des enfants ne doivent pas être dépréciés et il ne faut jamais anticiper une critique ou un conseil avant d’avoir réellement écouté ce qu’ils ont à dire : se limiter à dire « c’est absurde », « quand tu seras grand, tu comprendras » est le moyen le plus rapide d’aliéner les enfants et de les amener à détourner leur demande d’aide vers leurs pairs ou même vers le web. Une éducation efficace et efficiente nécessite un équilibre, des règles claires, des frontières, des limites entre ce qui peut et ne peut pas être fait, entre ce qui est bien et ce qui est mal. Une bonne relation parent-enfant dès le plus jeune âge exige des mères et des pères qu’ils soient autoritaires sans l’être, qu’ils restent proches en donnant de l’amour sans réprimer, qu’ils offrent à leurs enfants un exemple positif ou un modèle à suivre à tout moment.